Shell et Global Bioenergies vont se lancer sur un nouveau carburant dérivé de matières premières « biosourcées ». Objectif ? Parvenir à mettre au point un carburant à faible empreinte carbone, compatible avec les futures normes automobiles de 2035 en Europe.
Après les premières annonces sur l’interdiction totale de vendre des voitures thermiques neuves à partir de 2035, la Commission Européenne, les acteurs de la filière énergétique et les gouvernements européens ont entamé des négociations pour élargir un peu le champ des technologies tolérées après cette date. Outre les voitures électriques (ou à hydrogène) et même possiblement les véhicules hybrides rechargeables, le législateur européen devrait finalement autoriser les véhicules thermiques s’ils utilisent un carburant « neutre en émissions carbones ». De quoi ouvrir la porte aux biocarburants et autres projets d’essence de synthèse soutenus par certains acteurs du Vieux Continent. Une bonne nouvelle pour les constructeurs.
Les géants du pétrole s’organisent eux aussi pour s’adapter à ces futures contraintes. La société anglo-néerlandaise Shell annonce par exemple qu’elle s’associe avec Global Bioenergies pour développer un nouveau carburant « bas carbone », dérivé de matières premières « biosourcées ». Un carburant qui pourrait ainsi être autorisé en Europe après l’arrivée de ces fameuses normes de 2035.
Une essence « verte » qui produit 70% de CO2 en moins que l’essence d’aujourd’hui ?
Global Bioenergies affirme que sa technologie permet de produire « de vraies essences à partir de matières végétales, avec exactement les mêmes molécules que celles du pétrole ». Ce carburant vert permettrait de « réduire les émissions de CO2 de 70% environ par rapport au carburant pétrolier sur l’ensemble du cycle production-utilisation ». Reste évidemment à vérifier la réalité de ces affirmations et la faisabilité d’un tel projet (coût du carburant, quantités possibles…) à grande échelle.